juin 2025

Immobilier en berne, projets urbains plus verts

Quand la crise immobilière devient une crise de l’aménagement urbain, les projets urbains deviennent des projets climatiques. On vous explique.

L’actuelle crise immobilière touche la plupart des segments de la construction neuve : logements, bureaux, commerces… Elle se traduit par une chute des mises en chantier et des dépôts de permis de construire. Cette baisse d’activité entraîne avec elle la restructuration, voire la faillite de nombreux acteurs : promoteurs, architectes, notaires… Et génère de nombreux effets négatifs : blocage des parcours résidentiels, pénurie de logements dans les marchés tendus, baisse des recettes fiscales…

Quelques exceptions

Seules quelques niches du marché de la construction neuve résistent : logements abordables en zone tendue, logements de luxe, bâtiment d’activités, logistique…, mais de manière très différenciée territorialement. Si, dans certaines communes appartenant aux métropoles urbaines dynamiques, des programmes immobiliers peuvent toujours être développés dans certaines conditions strictes (prix du terrain maîtrisé, valeurs de commercialisation cohérentes avec les coûts de construction, localisation attractive…), la construction neuve privée est à l’arrêt dans le reste de la France : agglomérations, villes moyennes, petites villes… rurales ou périphériques en déprise.

Raréfaction des opérations d’aménagement

Dans ces territoires, un des effets beaucoup moins visibles de la crise immobilière réside dans la disparition des opérations d’aménagement urbain qui deviennent quasiment impossibles faute de marchés. Exit les projets d’aménagement de friches, de délaissés, de mutations foncières… les projets urbains se limitent à la requalification d’espaces publics ou d’espaces verts. Ils ne peuvent plus répondre aux besoins de logement, favoriser le développement économique ou mettre en œuvre une politique d’urbanisme.

Porte de salut, s’adapter au climat

Désormais, dans ces villes, faute de ménages, d’investisseurs ou d’entreprises solvables, le champ des possibles des projets urbains réside dans les enjeux d’adaptation aux changements climatiques : nature en ville, désimperméabilisation des sols, cycle de l’eau, circulations douces, anticipation des risques… Ce constat a de nombreuses incidences. Notamment pour les prochaines élections municipales…

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