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Face à la révolution des voitures électriques et la fin progressive des voitures thermiques, le groupe Renault s’est engagé depuis 2021 dans un ambitieux projet de reconversion de son site historique de Flins : la Refactory.

Renault déploie ainsi quatre nouvelles activités qui donnent une dimension industrielle à l’économie circulaire :

• « Re-trofit » pour prolonger la vie des véhicules avec un objectif de reconditionnement de 45 000 véhicules par an ;
• « Re-energy » pour renforcer la collecte des batteries, les préparer à leur seconde vie et développer des systèmes de stockage portables ou mobiles ;
• « Re-cycle » pour recycler les anciens véhicules et optimiser la gestion des ressources ;
• « Re-start » pour valoriser et développer les compétences, tout en accélérant la recherche et l’innovation en matière d’économie circulaire.

Ce projet présente de nombreuses vertus sociales, environnementales et économiques. Il permet de maintenir des emplois sur le site tout en participant à la préservation de l’environnement et en permettant aux ménages de bénéficier d’automobiles à moindre coût, dans un contexte où l’inflation érode leur pouvoir d’achat.

Des acteurs industriels moteurs

Ce projet innovant démontre l’importance pour les collectivités locales de disposer d’acteurs industriels ancrés dans leurs territoires, financièrement solides et capable de se projeter dans l’avenir. Cet ancrage local les amène à prendre des risques, à innover et à réinvestir. On trouve dans cet exemple les principales caractéristiques des entreprises de taille intermédiaires (ETI) qui portent le dynamisme industriel allemand : attachement à leurs territoires, forces financières, capacités d’innovation et capacités d’entrainement pour des entreprises plus petites.

Une carte à jouer pour les collectivités locales

Aux collectivités locales donc de s’interroger sur les conditions de renforcement de l’ancrage local des entreprises. Il semble difficile de mener cette réflexion à l’échelle régionale trop éloignée des territoires. Les départements en zones rurales auraient pu jouer ce rôle mais la loi NOTRE leur a supprimé cette compétence.

Seules les agglomérations apparaissent comme les plus pertinentes pour avoir une connaissance précise de ces sociétés et de leurs enjeux. Charge à elles de les accompagner dans leurs projets en répondant à leurs besoins fonciers, immobiliers, de formation et de recrutement, et de faire leur promotion

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